la lampe nénuphar
Aujourd’hui, dans ma quête de revisite des objets et meubles, j’ai choisi la lampe Nénuphar de Louis Majorelle.
Mais on ne peut pas présenter un objet et raconter son histoire sans se pencher un tant soit peu sur ce qui a conduit à sa réalisation.
Et donc pour l'heure, nous sommes au début des années 1900, et c’est l’Art Nouveau, style très français au demeurant, qui guide les créations.
Car le concept du design (du français dessein pour un projet, une intention) d’un meuble prend d’abord, vie et sens, dans une époque.
un peu d'histoire
Ainsi, en ce début de siècle c’est enfin la collaboration entre différents domaines d’activités qui émergent en France, alors même que cette façon de faire est connue depuis l’Antiquité ; mais qu’à cela ne tienne, et qu’elle est réellement née et conceptualisée en Angleterre dès 1850.
Bref…. « Enfin ! » dit on, l’on créé des objets et meubles fonctionnels certes mais aussi esthétiques et si possible pour le plus grand nombre.
En ce qui concerne cette chronique, nous sommes dans les Arts décoratifs et non le design, mais il faut un début à tout.
l'art nouveau en architecture intérieure
Afin de commencer par un début d'explication, un petit croquis du grand architecte Hector Guimard qui créera les édicules du métro pour la C.M.P. (Compagnie du chemin de fer Parisien).
Typique représentation de l’Art nouveau les « bouches de métro » classiques sont largement représentées par la symbolique florale.
Comme aimait le présenter Guimard c’est de l’architecture d’art, de l’art décoratif qui tutoie cependant le design mais tout en restant une création unique. (photo du dessin)
Mais revenons à Louis et sa lampe.
Louis Majorelle
Louis Majorelle (1859 – 1926), Ebéniste – décorateur, est l’un des créateurs de l’Ecole de Nancy qui vit le jour avec l'idée de centraliser les industriels d’art et les artistes en Lorraine et opérer un certain rayonnement de leur savoir faire en dehors de la Capitale.
Cette école est devenue le fer de lance de l’Art Nouveau très largement inspiré par les formes végétales.
Outre ses grandes créations architecturales comme la villa Majorelle à Nancy, il a créé beaucoup de meubles et objets dont la lampe Nénuphar véritable objet d'art.
Issue de l’atelier spécialement conçu pour les créations en bronze, cuivre et fer forgé, cette lampe a été fabriqué en collaboration avec la Maison Daum.
Présentée à l’exposition universelle de 1900 à Paris, elle est créée dans un soucis d’harmonie avec les thèmes décoratifs.
Il n'en existe plus qu'un modèle exposé au Musée d'Orsay et un autre dans sa version lampe de table.
On y retrouve l'inspiration florale de l'époque reproduite de façon très réaliste.
Ci-contre la lampe en Bronze doré et ciselé et pâte de verre.
La Maison Daum est la première à habiller le verre de lumière.
Cette lampe reste de l’art décoratif et naît quelques années avant la mécanisation des ateliers pour une production plus large.
La décoration & l'architecture d'intérieur s'inspirent des différents styles connus.
Ce qui donnent, j'en convient, des choses plus ou moins réussies.
Ainsi, la lampe Nénuphar n'a pas échappé au genre de la réinterprétation...
Comme ce modèle appelé aussi lampe Nénuphar, de la Maison Charles, des années 50-60, en laiton.
L'on modernise avec les formes en vogue du moment.
Chaque époque son style, chaque artiste sa vision...
Voilà la première chronique de terminée. J'espère que cela vous a autant enchanté que moi de l'écrire et ainsi réviser mes classiques.
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